Bovinext

Interview d’éleveur dans le magazine de l’APAL’ , Contact Elevage, journal n°88 📰

👨🏼‍🌾 Nicolas Chamant - GAEC de Bru à Donnelay en Moselle (57) 
Exploitation laitière, vaches allaitantes Charolaises et Redyblack, et céréales

Depuis 3 ans, le GAEC de Bru pose des embryons Redyblack sur des génisses Charolaises et procède aussi à de l’insémination en race Redyblack. En 2021 il y a eu 10 vêlages issus d’embryons sur 18 vêlages. L’objectif de l’exploitation est de monter un petit troupeau, puis au fur et à mesure que la valorisation se mettra en place, le troupeau Charolais pourrait être complètement remplacé. Les femelles sont gardées pour la constitution du troupeau, et pour les mâles : un a été gardé pour la repro, un est parti à la station d’Elitest et 2 ont été castrés pour une valorisation à l’herbe, cette race ayant cette caractéristique d’avoir un gros potentiel de valorisation de l’herbe.

Qu’est ce qui vous motive à développer Redyblack dans votre troupeau ?

C’est surtout la facilité de vêlage qui est intéressante. Et puis un veau qui nait à 35 kg, qui est très vif au vêlage et qui en 10 à 15 minutes est au pis de sa mère c’est du bonheur. Ça n’a rien à voir avec de la Charolaise.

Vous faites parti de la commission génétique au sein de Bovinext, qu’en retirez-vous ?

L’étude de l’efficience alimentaire et du persillé sont des sujets très importants pour cette race qui doit promettre un impact carbone réduit et une haute qualité gustative. J’ai goûté la viande, elle est extra ! Ajouté à sa conformation parfaite pour les portions de viande actuelles, elle va faire partie des animaux privilégié pour la valorisation de demain. C’est long mais ça va payer.

Avez-vous valorisé des animaux ?

Pas encore et nous devons travailler au développement de la race pour constituer une production suffisante pour répondre à un marché. Actuellement 40 éleveurs se sont lancés et les différents acteurs de terrains travaillent à la promotion de la Redyblack.

 

 

 

 

 

Témoignage recueilli par Céline CHAUDRON